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The Tall Grass Prairie – La Grande Prairie des Herbes Hautes

Lundi 16 mai, 7e jour



Depuis hier, je suis dans une région très particulière des Etats-Unis. C’est la grande Prairie (Great Prairie in English).

Vaste, ouverte, des collines et des vallées larges à faible altitude, des forêts et des hautes herbes, les fameuses herbes à Bisons, c’est ce qui caractérise ces espaces qui ne sont ni plaines ni montagnes, dont les ciels sont immenses.

Cet univers de La Prairie j’y avais plongé avec délice en 2018 lors de la traversée Est – Ouest par la route 20. J’étais alors au Nord de cet espace naturel absolument époustouflant qui concentre toute l’histoire de la conquête de ces pays par les immigrants européens, les Français qui établirent les premiers contacts, les Anglais, les Allemands, les Hollandais… au détriment des peuples Premiers.

Je me retrouve aujourd’hui au Sud de la Grande Prairie. Et c’est un sentiment équivalent d’une forme de plongée dans des histoires humaines.


Since yesterday, I ride through a very particular region of the US. I’m in the Great Prairie.

Vast, open space, soft hilly countryside at low altitude, forests and the tall grass, famous Bison Grass. Not the plain, not mountains but the skies are astonishing.

I had deeply loved this world in 2018 when I did Route 20. I was then at the North of the Great Plain with the wind of the all history of America. The French who established the first contacts with the Tribes, the British, German or Dutch, all of them wanted to conquer the land.

Today, I drive on the South of the Prairie. I have again this feeling of a deep dip in human stories.

This morning, the wind has disappeared. Route 50 is large, 2 lanes with zones to pass. That helps the huge trucks to pass me. There is a lot of traffic.

In this area, the Prairie is extensively occupied, cultivated, exploited. There are cities every 40 to 50 miles, smaller towns in between. Ressources for the farmers, this setup of the territory is confortable.


Ce matin, le vent est tombé. La route 50 est large, à deux voies avec parfois des créneaux de dépassement. Heureusement, cela permet aux nombreux camions de me dépasser en toute sécurité. Il y a beaucoup de circulation.

Contrairement au Nord, cette partie de la Prairie est maintenant largement occupée, cultivée, exploitée. Des villes se succèdent tous les 40 à 50 miles (60 à 80 km en gros). Des villages forment des étapes tous les 20 miles. Ce sont des lieux de ressource pour les fermiers. Cette organisation du territoire est rassurante.



Hier c’était les immenses ranches. Aujourd’hui c’est l’aristocratie de l’élevage. Le bœuf Black Angus. Cela se ressent dans la façon dont sont organisées les fermes. Chacune ayant son propre Feed Yard, petit et propre.

Une autre différence est l’apparition d’abord de petits bois, puis de forêts conséquentes. Les premiers sont souvent la reprise par les arbres des terrains de fermes abandonnées. Mais on voit aussi des plantations de feuillus, de cèdres ou de douglas. Pas en rang serrés et droits comme dans le Morvan, plutôt libres, laissant de grands espaces où paissent les troupeaux.

Les petites villes sont manifestement en grande difficulté. Toutes celles que j’ai traversé ont des centres villes historiques intacts mais abandonnés. Kinsley, Florence sont les deux où je me suis arrêté.

Yesterday I saw vast ranches. Today, it is the breeding aristocraty : farmer raise the Black Angus. It shows in the farms setups. Clean and local Feed Yards, nice houses…

And today, along the road, there are woods and forests. Many of the small towns are in trouble. They have often almost deserted historical Main Street. I stopped in Kinsley and Florence.


Kinsley marque le milieu de mon voyage à quelques miles près. Mid Way comme dit le panneau. J’avais prévu de m’y arrêter pour un petit déjeuner. J’ai peiné à trouver le restaurant que j’avais repéré sur la carte. C’est une jolie petite ville, sur le train comme toutes les villes de la Route 50, des quartiers pimpants sous des arbres centenaires. Main Street est dans son jus des années 50-60, avec la rue en brique du début du 20e siècle mais peu d’activité y est présente.


Mid Way

Kinsley is Mid Way as you can see on the sign. I had plan to stop there for breakfast. I had a hard time to find the restaurant. It is a nice little town, on the train like all the life along US-50. Nice neighborhood with old trees. Main Street has’nt change since the fifties with the brick road from the beginning of the 20th Century. But not much activity.


Florence is like traveling back in time. It’s almost a ghost town. Sone signs of rehabilitation and a few new houses…

Main Street Florence



Florence c’est une remonté dans le temps. La ville est proche d’une ville fantôme. Et pourtant, des signes de réhabilitation ici où là, quelques maisons nouvelles…



Heuuuu....

I scroll the route. No more unattainable horizons of the hostiles territories of the first days or feeling crushed by the Rockies.

I cross a last time the Arkansas River in Hutchison, lazy before it will, much later, join the Mississipi.

Leaving Emporia, US-50 is common with I-35. I don’t like the Interstates. To much trucks, to fast. Thankfully, it is possible to follow the old alignment from Lebo, 17 miles from Emporia.


This is the Old Hwy 50, like in the 70’s. 2 lanes, well maintain. Last little pleasure of the afternoon. No traffic, nice view on the Tall Grass Prairie. The last remains are now protected as a National Preserve.


La route défile et il n’y a plus ces horizons inaccessibles des territoires hostiles des premiers jours ou l’écrasement des hautes montagnes. On pourrait être dans le Berry, entre Bourges et Châteauroux, sauf que ça va durer 3 jours…

Je recroise la rivière Arkansas qui est maintenant indolente et qui va aller se jeter dans le Mississipi dans 1500 km…


A really nice day of 283 miles. Tonight, I stay in Ottawa at the Knights Inn.

Abandonned historic gas station on Old Hwy 50




Après Emporia, une ville d’importance, US-50 est avalée par I-35. Je n’aime pas les grandes interstates couvertes de files de camions. Heureusement, une quinzaine de miles plus loin, à Lebo, il est possible de reprendre the « Old Hwy 50 ». C’est l’ancienne route, à deux voies, déclassée mais bien entretenue. Ce fut mon petit plaisir de l’après-midi. Petite route, peu de circulation, des vues sur la Prairie des Herbes Hautes qui dans ce secteur est protégée : The Tall Grass Prairie est maintenant une réserve nationale.


Une belle journée, peu fatigante mais j’ai tout de même avancé de 455 km (283 miles).

Je reste ce soir au Knights Inn (l’Auberge des Chevaliers) à Ottawa Kansas…


Celles et ceux que ça intéresse pourront lire le livre « The Prairie » de James Fenimore Cooper (1789-1851), auteur également du roman « Le dernier des Mohicans ». Forme de chronique du temps, il y décrit les paysages, la faune, la flore, les habitants et leurs vies, l’installation des colons, les avancées et les reculs… Les combats et le morts, les vestiges des traditions. On y plonge par morceaux pour découvrir sans nostalgie cet autre monde. Le livre est accessible gratuitement sur le projet Gutemberg en e-book.


If your interested in this fabulous territory, you can read the book “The Prairie” from James Fenimore Cooper (1789-1851). Is is available free as e-book on The Project Gutemberg.

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